Source: ElectronLibre
Vincent Bolloré aurait proposé de racheter l’opérateur Free, qui a refusé l’offre. Un rapprochement entre les deux groupes pourrait donner le véritable coup d’envoi pour le développement du Wimax et du FTTH bon marché en France.
90 euros par action, pour une valorisation totale de 4,87 milliards d’euros ! C’est le prix que le groupe Bolloré était prêt à payer il y a quelques semaines pour s’emparer d’Iliad, la maison mère de Free. Xavier Niel, le fondateur de l’opérateur alternatif qui détient 65,89% du capital, a rejeté l’offre, jugeant la somme insuffisante lorsqu’elle provient d’un groupe aussi puissant - l’action Free a clôturé à 63,93 euros. Vincent Bolloré ne désarme pas, et pourrait, s’il convainc Xavier Niel, faire une entrée tonitruante sur le marché des télécommunications. En effet, les deux groupes ont bien des points communs qui feraient du nouveau né la bête noir de tout un secteur.
Depuis qu’il montre un intérêt prononcé pour les médias, Vincent Bolloré n’a cessé de jouer les francs tireurs. Tout d’abord en télévision avec le format original et quelque peu déroutant de la chaîne de la télévision numérique terrestre Direct8, ou encore en s’improvisant éditeur de presse avec les journaux gratuits Direct Soir et Direct Matin. Un début iconoclaste qui s’est confirmé lorsqu’il prit d’assaut l’agence Havas ou le réseau Aegis, laissant bien des analystes pantois.
De son côté Free ne s’est jamais mieux développé sur le marché de l’accès à Internet qu’en appliquant une recette simple : aller là où personne ne l’attend, et où de toute façon aucun autre acteur du sercteur n’oserait aller.